La Flat Tax à 30% : quelques explications

La Flat Tax, ou Prélèvement Forfaitaire Unique, consiste à taxer tous les revenus du capital à 30% : une nouvelle règle qui souhaite simplifier la fiscalité des placements.

Un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30% est appliqué aux revenus du capital mobilier (intérêts, dividendes, plus-values,…), aux différents placements (en particulier l’assurance-vie). Ne sont pas concernés : les revenus fonciers, les plans d’épargne en actions (PEA) et le livret A. Cette Flat Tax veut donc simplifier la fiscalité en se substituant aux nombreux régimes fiscaux … qui peuvent dépendre par exemple de la durée d’un placement, du niveau de revenus du contribuable, ou d’un éventuel abattement. Jusqu’à présent les revenus du patrimoine étaient soumis aux prélèvements sociaux (15,5%) et à l’impôt sur le revenu (de 0% à 45% sur un barème progressif).
Pour les personnes assimilées à la tranche maximale, la taxation totale pouvait donc atteindre 60,5% : deux fois plus que le nouveau taux unique de 30% !

Celui-ci se compose de :
• 17,2% de prélèvements sociaux (et non plus 15,5% en raison de la hausse de la CSG de 1,7 point en 2018)
• 12,8% d’impôt sur le revenu (et non plus entre 0% et 45% selon la tranche de revenus).
La Flat Tax est donc intéressante si vous faites partie de la tranche élevée. Tout dépend de votre tranche d’imposition, dont voici le barème :
• 0% : jusqu’à 9710 euros de revenu net imposable par part
• 14% : de 9710 à 26.818 euros
• 30 % : de 26.818 euros à 71.898 euros
• 41% : de 71.898 euros à 152.260 euros
• 45% : au-delà de 152.260 euros

Si vous atteignez la tranche de 14% et au-delà : la Flat Tax est avantageuse, car la partie d’impôt sur le revenu est fixée à 12,8% (mais vous pouvez rester imposable au barème progressif de l’impôt sur le revenu si cela vous est plus avantageux).

Dans la pratique, le type de revenus peut compliquer les choses : certains placements bénéficient de taux forfaitaires, d’exonérations ou d’abattements qui peuvent fausser le calcul.